Le phénomène 50 nuances de Grey est un véritable carton depuis la sortie de son livre et plus encore depuis sa sortie au cinéma le 11 mars.
C’est l’histoire d’une étudiante, peu sûre d’elle qui fait la rencontre d’un milliardaire de 27 ans nommé Christian Grey qui a tout pour lui puisqu’il est charmant, intelligent et incarne la réussite.
Très vite c’est le coup de foudre mais Christian affirme haut et fort qu’il a des goûts un peu particulier et ne fait pas dans le romantisme. En effet, ce dernier est un adepte du sexe et a même une salle de jeu spécialement dédié à cet effet, ce qui peut faire fuir plus d’une femme lorsqu’il la lui fait découvrir.
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D’une première vue, la femme soumise n’est plus de notre époque où prône plutôt l’égalité des sexes. Alors comment « 50 nuances de Grey » fait-il autant carton où la femme semble réduite à un objet sexuel pour le plaisir du mâle ? Voici 4 points qui expliquent le succès de ce livre (et du film) qui laisse apparaître le prince charmant moderne, version 2015 :
1. La soumission un peu, le plaisir et le respect beaucoup
Plusieurs fois dans le livre, Christian Grey explique qu’il n’est pas question de douleur mais uniquement de plaisir pour lui, mais aussi pour elle. Il ne s’agit pas là d’une soumission au sens péjoratif du terme mais plutôt d’un jeu consenti entre deux adultes.
2. Leurs différences ont une influence positive sur le comportement de chacun
Personne n’est pas parfait et l’auteur du roman l’a bien compris ! Mais justement, une personne peut en changer une autre si elle le désire et si l’autre se laisse influencer de manière positive.
Christian a ce côté sombre avec les femmes où il n’est pas romantique, ne dort pas avec les femmes, n’a pas de réelles discussions, ne fait pas de cadeaux ni de mots d’amours.
Anastasia quant à elle, est peu sûre d’elle parle peu, manque de confiance en elle, ne se trouve pas jolie.
Pourtant, on se pose cette question à travers le roman : qui des deux changera l’autre ? La réponse est la suivante : chacun des 2 change l’autre de manière positive.
Anastasia parvient à rendre Christian un peu plus romantique, à partager ensemble des activités de couple, à avoir des discussions comme un couple « normal » et adopter un comportement digne d’un homme amoureux.
Christian quant à lui change Anastasia pour le meilleur, il l’admire pour ce qu’elle est et son image sur elle-même change, elle prend confiance, prend des initiatives et réussit même à contrôler de temps à autre le jeu de la séduction alors que personne n’était arrivé à exercer le moindre contrôle sur lui.
Au final, l’amour qu’ils ont l’un pour l’autre les transforme et les font devenir quelqu’un de meilleur et c’est toute la beauté du film.
3. Du sexe, mais pas que…
Le fait de parler d’un prince charmant moderne joue notamment parce que le film est très axé sur le sexe. Mais les contes de fées d’autrefois étaient-ils réellement sans sexe ? On peut voir notamment que par exemple, dans le petit chaperon rouge le fait que la fille soit habillée en rouge illustre les règles et le loup le mâle dominant en demande de sexe face à l’adolescente.
Qu’on se rassure, 50 nuances de Grey n’est pas destiné aux enfants mais on remarque bien par ce film que le sexe n’est plus un tabou comme cela l’était il y a encore quelques années.
4. La libération féminine par la soumission ?
Ce film pose une éternelle question sur la liberté de la femme : peut-elle être vraiment pleinement consentante de ces actes ? Quelle image renvoie-t-elle ? La femme peut-elle prendre son plaisir par la soumission ?
On a tendance à penser que la femme qui se rabaisse à l’homme est une soumise. Mais cette tendance s’inverse-t-elle lorsque c’est pour le plaisir de l’homme ET la femme ?
La femme crie-t-elle à la liberté en jouant à la femme soumise ? Le débat est ouvert
wuauu, je viens de visionner plusieurs vidéos pour comprendre un peu, au départ j’avais peur de ce que j’allais voir…
Mais un fait on dirait un film très romantique, tu m’as presque donné envie d’aller le voir!
C’est marrant qu’on parle de LA liberté de la femme? Pour moi, elle à la liberté de ne pas accepter, de partir, puis ce que j’ai vu dans les courtes vidéos, elle est plutôt consentante, alors tout va bien.
On voit surtout qu’elle est profondément amoureuse. Est ce que accepter de rester avec lui elle devient soumise, c’est son choix, le rôle qu’elle souhaite joueur dans ce couple, ou non? Peut être que c’est difficile d’en dire beaucoup si on n’a pas vu le film?
Pour finir que pose la question : c’est quoi se rabaisser?
C’est un mot qui peut être interprété de plusieurs façons, après tout!
merci Nina de m’avoir fait connaitre, où plus tôt me faire intéresser de plus proche à cette histoire de nuances grises !
Cinquante nuances de Grey ou de gris ? Je rigole…mais avec la traduction en français, on perd le jeu de mot.
Pour en revenir au sujet proprement dit de ton article, et plus particulièrement à une des facettes exposées dans celui-ci, je pense qu’on a tous tendance – et ce n’est peut-être pas là une excellente idée… – à vouloir changer les autres afin qu’ils soient davantage comme soi-même, parce que bien sûr, de notre perspective personnelle, on pense qu’ils seraient mieux ainsi.
Mais ce qui est bon pour quelqu’un n’est pas forcément bon pour quelqu’un d’autre. Et c’est là la première raison pour laquelle je ne pense pas qu’il soit une très bonne idée d’essayer de changer les autres. Ni, et c’est le corollaire de vouloir plaire aux autres à tout prix (voir à ce sujet l’article que j’ai publié : http://secretsdusucces.com/le-secret-pour-etre-heureux-ne-serait-il-pas-de-cesser-de-toujours-vouloir-plaire-aux-autres/ )
Ce qui m’amène à la seconde raison pour laquelle il est, à mon sens, une mauvaise idée de vouloir changer les autres ; je considère en effet que personne ne devrait changer ou « devenir quelqu’un d’autre », juste « pour faire plaisir » à autrui. Une relation épanouie et enrichissante devrait en être une où chacun peut évoluer et devenir chaque jour davantage soi-même.
Il en résulte que tout le monde n’est pas nécessairement compatible. Apprendre à connaître son partenaire, et ce le plut tôt possible dans la relation, serait donc absolument essentiel. A cette fin, je pense que la liste des 36 questions proposées par Norbert sur son blog peut s’avérer tout à fait utile.
Enfin s’agissant de la question de la « soumission », je pense qu’on devrait se demander pourquoi 50 Nuances de Grey a eu autant de succès…à mon avis l’idée d’une domination (consentie bien sûr) de l’homme sur la femme (dans l’intimité en tout cas) est certes politiquement incorrecte de nos jours, mais elle n’est peut-être pas trop éloignée de ce que beaucoup de femmes désirent réellement (une fois que l’on a mis de côté tous les codes sociaux, voire féministes, ainsi que précisément le « politiquement correct »).
Ou alors de nombreuses femmes ont-elles dévoré les 3 volumes de cet ouvrage par pure curiosité et divertissement en tant qu’analyse de ce que la littérature moderne peut produire d’étonnant?… 😉
Tout ce qui est présenté dans cet ouvrage est bien sûr loin d’être idéal…et si une telle voie (peut-être pas dans ces proportions) devait être choisie, cela devrait bien sûr se faire dans le consentement total et éclairé ainsi que dans le respect absolu de chacun des partenaires.
Mais une fois ces considérations évidentes et fondamentales observées, n’y aurait-il pas place dans un couple à des situations où l’un des partenaires tend à dominer l’autre (d’ailleurs, selon les couples, le rôle de dominant-dominé pourraient être inversé) ?
La liberté c’est celle d’être soi-même à mon avis.
Or certaines personnes s’épanouissent plus dans le rôle de « dominant(e) » ou de « soumis(e) ». Faudrait-il, cela étant, qu’elles se complaisent dans une relation purement et totalement « égalitaire » où chacun joue le même rôle…celui « juste » et « équivalent » de la norme moderne socialement acceptée, afin de plaire à l’œil inquisiteur de l’entourage et de la société ?
Je pense que poser la question, c’est y répondre.
Conclusion: vivons donc notre vie, faisons ce que nous désirons réellement, et arrêtons d’attacher une importance excessive aux codes socialement acceptés, dont la toute puissance et l’emprise sur la majorité des gens pourraient laisser croire qu’ils tendent à faire de nous des clones aseptisés… Or le désir et la passion véritables dans un couple est tout sauf aseptisée… et pour ceci, je dis Merci 50 nuances de Grey (je précise que je l’ai lu…enfin le tome 1…;) )
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